Le cartilage de Meckel chez le fœtus humain
C. Bontemps, C. Cannistrà, M. Hamid, O. Plaisant, R. Saban, L. Fonzi, J.P. Barbet
Laboratoire d’Histologie Embryologie Cytogénétique, Faculté de Médecine Cochin Port-Royal ; Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine Necker Enfants Malades ; Musée du Laboratoire d’Anatomie, UFR Biomédicale des Saints-Pères, Université Paris V ; et Dipartimento di Scienze Biomediche, Università di Siena (Italie).


Le cartilage de Meckel, sans doute observé pour la première fois par Kerckring (1670), apparaît classiquement vers le stade 16 de la classification Carnegie soit vers 37 jours de développement embryonnaire.
Ce travail porte sur l’observation des fœtus de la collection Marius Augier, ayant subi une diaphanisation selon la technique de Spalteholz, actuellement conservés au Musée du Laboratoire d’Anatomie de l’UFR Biomédicale des Saints-Pères.
Aux premiers stades fœtaux, le cartilage de Meckel constitue un axe de cartilage hyalin situé dans le territoire dérivant de la partie caudale du premier arc branchial. Il est ainsi tendu depuis la région auriculaire jusqu’à la symphyse mandibulaire. L’observation des stades fœtaux plus tardifs confirme l’évolution classique en deux segments du cartilage de Meckel. Le segment dorsal conduit à la formation précoce des ébauches de l’enclume et de la tête du marteau. Le segment ventral évolue en trois territoires distincts avant de régresser. Les portions moyenne et antérieure contribuent à l’ossification de la mandibule, avant de disparaître précocement. Les mécanismes précis restent discutés, même si la portion toute ventrale présente indiscutablement des phénomènes de pré-ossification. La portion postérieure ne participe pas à l’ossification de la mandibule et régresse tardivement pour donner naissance à des structures ligamentaires.